Maîtresse de conférences en sociologie
Université Lumière Lyon 2
IUT Lumière
- Notice biographique
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Thématiques de recherche : politiques de l’enseignement supérieur, dispositifs de réussite étudiante, professionnalisation de l’enseignement supérieur.
Enseignement : sociologie de la gestion (BUT GEA 3), sociologie des organisations et du travail (BUT GEA 3, master 2 RH), sociologie générale, psychologie sociale (BUT GEA 1 et 3), méthodologie de la recherche (master 2 genre).
Parcours
Depuis 2013 : maitresse de conférences en sociologie, IUT Lumière Lyon 2.
2023-2024 : responsable pédagogique 3ème année BUT GEA
2016-2019 : cheffe de département GEA, IUT Lumière Lyon 2
- Recherche en cours
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Prochainement en ligne
- Prix, distinction
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3e prix du concours national de l’Observatoire de la vie étudiante, mai 2010.
- Publications
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- Pour accéder à l'ensemble des publications, merci de consulter :
- Article de revue à comité de lecture
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Lefeuvre S., et Valente, G., (2024) « Accrocher les potentiels décrocheurs », Éducation et socialisation [En ligne], 72 | 2024, mis en ligne le 04 juillet 2024, DOI : https://doi.org/10.4000/11w26
Lefeuvre, S., Cosnefroy, L., Le Nir, M., Michalot, T., Seguy, Y-Y. (2023) « Faire réussir des “bacs pro” en IUT », Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs [En ligne], 22 | 2023, mis en ligne le 20 octobre 2023, DOI : https://doi-org.bibelec.univ-lyon2.fr/10.4000/cres.6450
Cosnefroy, L. & Lefeuvre, S. (2018). Du travail de groupe à l’apprentissage collaboratif. Analyse de l’expérience d’étudiants en école de management. Revue française de pédagogie, 202, 77-88. https://doi-org.bibelec.univ-lyon2.fr/10.4000/rfp.7514
LEFEUVRE S., (2011) « La filière AES, un renouvellement de la professionnalisation et de la démocratisation à l’université ? », Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs, Hors Série n°3, juin 2011. - Actes de colloque à comité de lecture
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LEFEUVRE S., (2012) « Nouvelles technologies et adaptation pédagogique, pratiques et représentation des enseignants du supérieur », actes du 10e séminaire M@rsouin.
LEFEUVRE S., (2008) « Démocratisation et professionnalisation de l’université, l’exemple de la filière AES », Sonia Lefeuvre, Actes du Ve colloque Question de pédagogie dans l’enseignement supérieur, volume 1, éditions Telecom Bretagne. - Article d’ouvrage collectif
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LEFEUVRE S., (2007) « Poursuite d’études et engagement conjugal en situation d’hypogamie », L’inversion du genre, sous la direction d’Yvonne Guichard-Claudic, Danièle Kergoat et Alain Vilbrod, PUR, Rennes, p. 83 à 95.
- Communications internationales avec expertise scientifique
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Valente, G. et Lefeuvre S. (2022) « L’usage du numérique et les dispositifs oui-si », congrès international de l’AREF, septembre 2022, Lausanne.
LEFEUVRE S., CHLOUS F., LACOMBE P., (2013) «Co-constructing scientific questions between scientist and companies” 8th International Conference in Interpretative Policy Analysis Societies in Conflict : Expert, Publics and Democracy, 4 juillet 2013 à Vienne (Autriche).
LEFEUVRE S., (2009) « Réussir ses études : éléments de réflexions sur une définition ». Colloque RESUP, Les inégalités dans l’enseignement supérieur et la recherche, juin 2009, Lausanne. - Communications nationales avec expertise scientifique
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Lefeuvre S., et Valente, G., (2023) « De la démocratisation à la méritocratie à l’université, l’influence de la loi ORE sur les pratiques pédagogiques et les représentations dans l’enseignement supérieur », Fin d’un monde, nouveau monde colloque du RESUP, novembre 2023, Grenoble.
Lefeuvre S., et Valente, G., (2023) « Politique éducative universitaire : circulation et appropriation de la loi ORE, l’exemple des dispositifs oui-si », Intersections, circulations, colloque de l’Association Française de Sociologie, juillet 2023, Lyon.
Lefeuvre S., et Valente, G., (2023) « Sélection et méritocratie : le rôle des dispositifs de réussite universitaire », Égalité(s) vers et dans l'enseignement supérieur, colloque Egalisup (2ème édition), juillet 2023, Rennes.
Lefeuvre S., et Valente, G., (2022) « La verticalité d’une politique et l’agir ensemble : le cas des dispositifs oui-si », Agir ensemble dans l’enseignement supérieur : enjeux et perspectives, colloque AIPU, mai 2022, Rennes.
Lefeuvre S., Le Nir M. (2020) « Quand équipe pédagogique et partenaires professionnels participent
de concert au recrutement d’étudiants en alternance » Les journées du Longitudinal 2020 Céreq « Sélections, du système éducatif au marché du travail » 12-13 novembre 2020 Toulouse.
CHLOUS F., LEFEUVRE S., (2013) « Quand les entreprises rencontrent les scientifiques : les modalités de la co-construction des questionnements scientifiques », congrès de l’Association Française de Sciences Politiques, 11 juillet 2013, Paris.
LEFEUVRE S., DONDEYNE C., (2010) « Le téléchargement à l’épreuve de la loi et de la morale : injonctions contradictoires et ambivalences », Entre licite et illicite, déviance et conformité : les usages détournés des TIC (XXe-XXIe siècles), Maison de la Recherche, mai 2010 Paris.
LEFEUVRE S., (2010) « Être étudiant, une identité à construire », Journée d’études de l’Association Française de Sociologie, RT 4, mars 2010, Paris V Sorbonne.
LEFEUVRE S., (2010) « Démocratisation et professionnalisation de l’université : l’exemple de la filière AES », journée d’études, L’européanisation et la professionnalisation de l’enseignement supérieur, quelles convergences ? 14 et 15 Janvier 2010, Université Paris Descartes, Paris.
LEFEUVRE S., (2008) « Démocratisation et professionnalisation de l’université : l’exemple de la filière AES ». Colloque Question de Pédagogie dans l’Enseignement Supérieur, 18 juin 2008, Brest.
LEFEUVRE S., (2006) « Intérêt intellectuel, souci d’insertion professionnelle, ou choix par défaut, comment et pourquoi choisit-on de venir étudier en AES et en LEA ? » Congrès de l’Association Française de Sociologie, septembre 2006, Bordeaux.
LEFEUVRE S., (2005) « Poursuite d’études supérieures et engagement conjugal : un choix entre le déni du genre ou l’acceptation des rôles sexués. Le cas d’étudiantes brestoises en situation d’hypogamie ». Colloque international, L’inversion du genre, les 18, 19 et 20 mai 2005, Brest.
LEFEUVRE S., (2004) « Les valeurs du travail et de la culture chez les étudiants de licence d’AES et de LEA », colloque international de l’AISLF, juillet 2004, Tours. - Rapports de recherche
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- Fernex A. Cosnefroy L., Giret JF, Jongbloed J, Lefeuvre S., Valente G., (2022) Choix, Orientation, Motivation, Parcours, Accompagnement, Réussite des Etudiants – Les Etudiants « Oui, si », rapport de recherche, Lyon.
- Buty C., Cosnefroy, L., Le Nir, M., Lefeuvre, S., Michalot, T., Seguy, Y-Y (2018) Les bacheliers professionnels et l’enseignement supérieur : analyse de l’expérience mise en œuvre à l’ENEPS, rapport de recherche, Lyon.
- Compte-rendu de lecture
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LEFEUVRE S. (2006) Compte rendu de « L’inflation scolaire, les désillusions de la méritocratie (livre) Duru-Bellat Marie, (Seuil, 2006) », Les Cahiers de l’ARS n°4, Brest.
- Article en ligne
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LEFEUVRE S., (2009) « Le téléchargement chez les adolescents » article en ligne site M@rsouin, http://www.marsouin.org/IMG/pdf/telechargement_adolescents.pdf, février 2009.
- Cahier de recherches
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LEFEUVRE S., (2010) Nouvelles technologies et adaptation pédagogique. Enquête qualitative auprès d’enseignants du supérieur. Rapport de recherche, ARS (EA-3149) et M@rsouin, financé par la région Bretagne, septembre 2010, 37 pages.
- Activités scientifiques
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- Communications nationales
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Lefeuvre S. (2023) « Accrocher les potentiels décrocheurs : Appropriation, compréhension et mise en œuvre des dispositifs oui-si », colloque du CNRIUT, juin 2023, Saint Pierre (La Réunion).
Lefeuvre S., (2022) « Faire réussir les bacs pro en IUT », colloque du CNRIUT, juin 2022, Roanne.
Cosnefroy, L., Le Nir, M., Lefeuvre, S., Michalot, T., Seguy, Y-Y (2019) « Les bacheliers professionnels et l’enseignement supérieur : analyse de l’expérience mise en œuvre à l’ENEPS », pour le colloque 10 ans de réussite universitaire pour les bacheliers professionnels, Grenoble.
LEFEUVRE S., (2010), « Entre souci d’insertion professionnelle et désir d’épanouissement intellectuel, la trajectoire des étudiants d’AES et de LEA », présentation de ma thèse de doctorat à l’OVE, prix remis par Olivier Galland, mai 2010, Paris.
LEFEUVRE S., DONDEYNE C., (2009) « Les pratiques du téléchargement », présentation de la recherche, 22 janvier 2009, Rennes.
- Thèse
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Thèse de doctorat soutenue le 11 mars 2009, à L’université de Bretagne Occidentale, Brest, mention très honorable.
Jury : Jean-Manuel de Queiroz (PR émérite, Rennes 2) Président: Jean-Louis Derouet (PR, Lyon 2) rapporteur et Jean-Emile Charlier (PR, Université de Mons) rapporteur. Philippe Lacombe (PR, UBO) examinateur, Yvonne Guichard-Claudic (MCF, UBO) examinatrice. Alain Vilbrod (PR, UBO), directeur.
- Entre souci d'insertion professionnelle et désir d'épanouissement intellectuel : la trajectoire des étudiants d'AES et de LEA.
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À travers cette thèse je propose d’étudier la trajectoire des étudiants inscrits dans deux filières universitaires : AES (Administration Economique et Sociale) et LEA (Langues Etrangères Appliquées). Le choix s’est spécifiquement porté sur ces deux filières car elles ont la particularité d’être à vocation professionnalisante (elles intègrent dans leur cursus une initiation aux pratiques professionnelles, censées répondre aux exigences du monde économique) et universitaires, donc a priori non sélectives, contrairement à la majorité des filières professionnalisantes qui exercent une sélection dès l’entrée. Parallèlement, elles accueillent plus souvent que dans d’autres filières universitaires, des garçons et des filles issus des catégories sociales populaires, et à la trajectoire scolaire moins “linéaire”. Ainsi, ces deux filières illustrent à mon sens l’évolution de l’université française depuis les quarante dernières années : la démocratisation et la professionnalisation.
En effet, un détour par l’histoire, permet de rendre compte de l’augmentation des effectifs étudiants ainsi que la mise en place progressive de formations professionnalisantes (IUT, AES, LEA, MIASS… les DESS, puis les licences professionnelles). De fait, il existe une corrélation entre la démocratisation et la professionnalisation de l’enseignement supérieur. Dès lors, quelques questions se font jour. Professionnalise-t-on l’université pour répondre à la demande d’éducation de plus en plus grande ? Est-ce une conséquence de la démocratisation scolaire ? Ou bien, est-ce une sollicitation des acteurs économiques ?
Au fond, la question de la professionnalisation de l’université met en exergue les finalités de l’enseignement et les positions politiques, idéologiques des uns et des autres se trouvent confrontées autour de la question du rôle de l’école.
La méthodologie employée s’inscrit dans une démarche qui allie quantitatif et qualitatif. En effet, des références statistiques y trouvent leur place ainsi que l’analyse d’entretiens biographiques réalisés auprès de 24 étudiants et de manière longitudinale. Rencontrés une première fois alors qu’ils étaient inscrits en troisième année, j’ai revu pour un second entretien ces mêmes étudiants deux ans plus tard. Des entretiens semi-directifs auprès d’acteurs historiques ayant connu la genèse et la mise en place de ces deux filières ont été menés. Enfin, l’observation participante est également un élément méthodologique employé pour étudier la question de la démocratisation et de la professionnalisation de l’université, à travers l’histoire de ces filières et la trajectoire d’étudiants d’AES et de LEA.
En résumé, les leviers qui participent à la professionnalisation de l’université s’entremêlent : l’histoire de la filière AES démontre que des acteurs politiquement et idéologiquement éloignés se sont rassemblés sur ce projet commun. Du côté des étudiants, le choix de la filière AES ou LEA ne répond pas tant à l’injonction d’entrer dans des études professionnalisantes qu’à un désir de suivre des études pluridisciplinaires, censées garantir un éventail de choix d’orientations futures. Par ailleurs, même s’ils sont inscrits à l’université, les garçons et les filles que j’ai rencontrés se reconnaissent assez peu dans ce que l’on pourrait nommer une identité étudiante. Acculturés à l’université, ils ne parviennent pas vraiment à entrer dans le rôle de l’étudiant tel qu’ils l’imaginent. Enfin, c’est au moment de leur entrée dans la vie active qu’ils regrettent de ne pas s’être inscrits dans une filière plus « concrète », imaginant qu’une formation professionnelle aurait facilité leur insertion sur le marché du travail.